[Petit rappel : j’explique ce qu’est la méthode Goals with Soul et ce que sont les Core Desired Feelings dans ce billet du mois de janvier.]
Tous les mois, Danielle LaPorte nous invite à faire un bilan et à nous poser la question suivante : est-ce que nos Core Desired Feelings nous correspondent toujours ? Ou avons-nous au contraire envie de ressentir des émotions différentes ? Jusque-là, je répondais toujours oui à la première question et non à la seconde. Mais, fin avril, j’ai eu une espèce de révélation. Suite à des discussions pas toujours faciles avec mon chéri et une copine, je me suis rendu compte que j’ai certes envie de me battre pour mes principes, mais je ne veux pas le faire au prix d’un certain extrémisme. J’ai un peu trop tendance à monter sur mes grands chevaux et à me poser en donneuse de leçons. (D’ailleurs, si j’ai dit la semaine dernière dans mes états d’esprit que je ne supporte plus ces gens-là, c’est parce que je reconnais en eux un trait de caractère dont je ne suis pas fière.)
Je me suis rendu compte qu’en me prenant la tête avec les gens que j’aime ou de parfaits inconnus, je n’arrive pas à grand-chose, sauf à me mettre dans tous mes états et à me sentir mal pendant des jours. C’est important de se battre pour les causes auxquelles on croit, et je continuerai de le faire. Mais je veux le faire à ma manière, par le biais de l’écoute et du dialogue. Ce qui ne veut pas dire qu’on n’a pas besoin de gens qui s’énervent et qui rentrent dans le tas, bien au contraire. (Certains dans mon entourage font ça très bien et je leur tire mon chapeau.) Ce qui ne veut pas dire non plus que je ne m’énerverai plus. (J’ai un seuil de tolérance assez élevé, mais j’ai mes limites, comme tout le monde.) Mais je préfère cultiver la bienveillance, parce que m’est avis qu’on va bien en avoir besoin pendant ces 5 prochaines années.
Je suis passée à l’action tout de suite, en sortant de la coquille dans laquelle je me replie quand je ne vais pas bien. Vendredi dernier, j’ai corrigé le texte d’un ami qui avait une traduction à faire en anglais. Hier, j’ai aidé un copain indien à peaufiner sa lettre de candidature pour entrer dans une école d’art à Barcelone. Evidemment, pour le coup, je n’ai fait avancer aucune cause, je me suis juste sentie utile (et ça fait du bien). Mais, je me dis que peut-être, si on aide les gens à se sentir bien dans leur vie, ils seront moins tentés de glisser un bulletin d’extrême-droite dans l’urne la prochaine fois. (Je suis une éternelle optimiste, mais c’est qui me fait avancer.)
Bref, tout ça pour dire que j’ai choisi de garder certaines émotions (j’ai toujours envie de me sentir connectée, inspirée et créative), mais que j’ai décidé de remplacer « vibrante » par « bienveillante ». Parce qu’en fait, pour moi, c’est la base de tout. Plus je cultive la bienveillance et plus j’arrive à être à l’écoute. Plus je suis à l’écoute, plus j’éprouve de la compassion. Et plus je suis dans la compassion, et plus j’aime les gens, de cet amour inconditionnel qui, à la base, me fait défaut. Du coup, je ressens naturellement cette énergie « vibrante » (c’est-à-dire lumineuse, enthousiaste, exaltée) qui me plaît tant. C’est une conséquence positive, et non plus un état que je cherche à atteindre consciemment.
Ce mois-ci, je n’ai donc pas d’intention précise, je veux juste cultiver la bienveillance et voir où ça me mène.
Illustration trouvée sur Pinterest.
Tu es vraiment une très belle personne ❤
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