J’avoue, dans la collection des « Vivre en pleine conscience », Manger était celui qui me tentait le moins. Et pourtant, c’était sans doute celui dont j’avais le plus besoin. Je prône la pleine conscience depuis longtemps, mais s’il y a bien des moments de la journée où je ne la pratique pas, c’est pendant les repas. Si je suis seule, je mange en lisant un livre ou un magazine ou en regardant la télé. Si je suis en famille ou avec des amis, je prête bien plus attention à ce qui se passe autour de moi qu’au contenu de mon assiette. Et pourtant…
De manière très poétique, Thich Nhat Hanh nous encourage à prendre conscience du cycle de vie de nos aliments :
« En regardant profondément le thé, vous savez que vous buvez des plantes parfumées qui sont le cadeau de la Terre mère. Vous voyez le labeur des cueilleurs ; vous voyez les splendides plantations de thé au Sri Lanka, en Chine ou au Vietnam. Vous savez aussi que vous buvez un nuage, que vous buvez la pluie. Le thé contient l’univers tout entier. »
Honnêtement, quand je mange, je ne pense pas au labeur du maraîcher qui a planté puis récolté cette salade, par exemple – pourtant je connais en Bretagne un maraîcher super sympa chez qui j’allais tous les jeudis ! Et je ne pense pas non plus au concours de circonstances (pluie, soleil, températures, etc) qui ont permis à cette salade de pousser. C’est assez miraculeux, en fait, quand je prends le temps d’y réfléchir. Ça éveille en moi un profond sentiment de gratitude.
Mais ça me pousse à m’interroger sur la quantité de nourriture que j’avale. S’il faut tant d’efforts pour produire ces aliments, comment pouvons-nous, dans notre société occidentale, manger – et gaspiller – autant ? Thich Nhat Hanh nous explique comment le fait de manger en pleine conscience permet de mesurer à la fois la quantité et la qualité des aliments que nous ingérons. Il nous rappelle que le choix de notre alimentation n’impacte pas seulement notre corps, mais la Terre toute entière.
« Quand nous mangeons en pleine conscience, nous consommons exactement ce dont nous avons besoin pour maintenir notre corps, notre esprit et la Terre en bonne santé. »
« Ce que nous achetons et consommons peut contribuer au changement climatique, ou aider au contraire à y mettre fin. Nous pouvons [nourrir] notre corps tout en étant conscients que, ce faisant, nous sommes ou pas en train de détruire la Terre. »
Comment faire, me direz-vous, pour découvrir ou redécouvrir la sensation de satiété qui nous permettrait de manger à notre faim et pas au-delà ?
« Quand nous prenons un instant pour nous asseoir et respirer avant de manger, nous pouvons entrer en contact avec la vraie faim de notre corps. Nous pouvons voir si nous mangeons parce que nous avons faim ou parce qu’il est temps de manger et que la nourriture est là. Si nous sommes attentifs et que nous prenons notre temps, nous saurons aussi quelle quantité manger. »
Etre à l’écoute de son corps, cela paraît si simple ! Mais, pour moi, c’est assez compliqué, en tout cas quand il s’agit de manger. Depuis l’enfance, j’ai l’habitude de grignoter pour soigner mes angoisses. Ça va beaucoup mieux, étonnamment (ou pas), depuis que je pratique la méditation, mais le réflexe reste quand même profondément ancré. Je vais rarement méditer pour faire passer une fringale, je vais plutôt aller chercher un carré de chocolat. Quant à écouter mon corps pour savoir si j’ai assez mangé… Disons que j’ai vraiment du mal à lâcher mon livre ou mon téléphone quand je suis seule le midi, même si je sais que ça me ferait beaucoup de bien de mâcher lentement en prêtant vraiment attention aux signaux de mon corps, signaux que je n’écoute pas davantage quand je suis en train de parler ou de rire aux éclats avec ma famille ou mes amis.
Bref, il y a encore du boulot, mais manger sainement et en plus petite quantité faisait partie de mes intentions de l’année, autant dire que ce livre tombe à pic ! Il me reste quelques semaines pour essayer de prendre de nouvelles habitudes, rendez-vous fin décembre pour le bilan de l’année et de cette petite expérience ! (Objectif : un repas en pleine conscience par semaine, j’y crois !)
J’avoue que je trouve ça assez délicat à mettre en œuvre aussi 😉
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Zenopia a parfaitement raison, c’est parce qu’on ne nous l’apprend pas. Mais j’ai bien l’intention d’y remédier 😉
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Etre à l’écoute de son corps, perso, je trouve ça hyper compliqué en fait… c’est un truc qu’on ne nous apprend pas… Bisous
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Oui, on vit complètement coupé des ressentis de notre corps, c’est fou ! Alors j’essaie d’apprendre, toute seule, à mon rythme, sans me mettre la pression. Je sens que c’est par cette découverte et cette écoute que j’arriverais à me sentir mieux dans mon corps, à cultiver durablement le bien-être.
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Bien manger / Moins manger mon grand sujet et comme toi, je mange très souvent en faisant autre chose et souvent trop vite. En fait, je ne mange pas, j’avale….. Et je sais que je dois faire un effort surtout que mon estomac n’en peux plus. J’aime l’idée de manger en visualisant de beaux paysage mais je ne me vois pas imaginer l’origine, le travail, etc ….. J’attends ton bilan pour voir ce qui t’a aidé. Et en attendant, je vais essayer cette petite technique de visualisation : je vais manger une salade de pates, je vais donc m’imaginer en toscane en train de déjeuner au soleil 😉
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Tu me diras si la visualisation porte ses fruits 😉 Pour l’instant, je n’ai pas encore réussi l’expérience de la pleine conscience, mais mon corps en a vraiment besoin, il faut que je m’y mette sérieusement. Bisous ❤
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