Je viens d’entamer la rédaction d’une nouvelle bucket list. Jusqu’ici, rien de bien nouveau, j’ai dû en rédiger une bonne dizaine, sur différents supports, depuis que je connais le concept. Étonnamment, ça ne fait pas si longtemps, trois ou quatre ans tout au plus. Avant cela, je n’avais jamais eu l’idée, spontanément, de dresser la liste des choses que j’avais envie de faire avant de mourir. Ce qui en dit long, je pense, sur ma tendance à attendre que les choses viennent à moi. Or, je ne veux plus vivre comme ça, dans une certaine forme de passivité. Je veux aller au-devant de mes rêves et les réaliser un par un, en tout cas ceux qui me tiennent vraiment à cœur.
Mieux que ça, je veux transformer ces rêves, ces « oh, j’aimerais bien faire ça, un jour, peut-être », en projets, en « bon, de quoi ai-je besoin pour atteindre mon but ? ». C’est dans cet état d’esprit que j’ai créé cette nouvelle bucket list. Car je suis la seule à pouvoir faire en sorte de barrer chaque élément de cette liste. C’est moi qui décide à quoi va ressembler le reste de ma vie, et j’ai l’impression que c’est la première fois que j’en ai conscience à ce point-là.
J’ai eu un déclic la semaine dernière, juste après avoir publié le « Quizz des autres possibles« . Pendant l’une de mes balades quotidiennes, j’ai repensé à mon rêve d’adolescente : devenir pianiste-chanteuse. Et je me suis soudain demandé pourquoi je l’ai laissé mourir sans même chercher à le réaliser, ce rêve. Pourquoi je n’ai pas bronché quand on m’a dit qu’il n’y avait plus de place dans les cours de piano à l’école de musique à côté de chez moi. (Du coup, j’ai fait du violon, j’ai détesté ça et j’ai arrêté au bout d’un an.) Pourquoi je n’ai pas pris de cours de chant alors que tout le monde à l’époque disait que j’avais une jolie voix. Ce sujet me touche d’autant plus que je vis avec un homme qui, lui, s’est battu pour réaliser son rêve de musique. Moi, j’ai cru à tort que c’était plus une question de talent que de travail, et j’ai laissé tomber avant même d’avoir commencé.
J’ai longtemps cherché une vocation dont je croyais à tort qu’elle tomberait du ciel. J’ai longtemps cru que je trouverais un jour une activité ou un métier pour lequel je serais naturellement douée. Il y avait bien l’écriture, mais je me suis très vite rendu compte que cela rapportait si peu qu’à moins de produire un best-seller, je ne pourrais pas en vivre. Du coup, je me suis mis une pression insupportable, j’ai eu de moins en moins d’idées, je me suis trouvée de plus en plus nulle, et j’ai fini par perdre le goût et l’envie d’écrire. Pendant dix ans, je me suis coupée de ma propre créativité, jusqu’à l’ouverture de mon 1er blog, en décembre 2011. J’ai repris vie grâce à ce blog. J’ai exploré toutes les facettes de ma personnalité, j’ai découvert la pensée positive et j’ai documenté ce lent cheminement qui m’a amenée peu à peu à devenir celle que je suis aujourd’hui.
Aujourd’hui, je ne suis plus cette jeune femme passive dans l’attente d’une vie meilleure. J’ai compris que si je voulais être heureuse, il fallait que j’aille chercher le bonheur. C’est d’ailleurs l’un des effets miracles du gratitude journal : au début, on cherche les éléments qui nous ont plu dans notre journée, on est obligé de se creuser la tête pour se rendre compte que, « ah oui, quand même, ça, c’était pas mal ». Puis, on commence à prendre conscience des bons moments à l’instant même où on les vit. Et on finit par aller au-devant d’eux, voire même on les provoque, parce qu’on a compris ce qu’on aime et ce qui nous fait du bien. Tel est le cercle vertueux de la gratitude, qui a réellement changé ma vie, ou en tout cas ma perception du quotidien.
Cependant, je gardais encore une certaine passivité, notamment pour tout ce qui a trait au professionnel ou aux grands projets de vie. A part des décisions radicales comme mon divorce, je me laissais ballotter par l’existence et parfois même malmener par les événements.
Or, aujourd’hui, j’ai compris, vraiment, que je n’ai peut-être pas écrit de best-seller (ce qui d’ailleurs n’est pas un but en soi), mais que je suis la créatrice de ma propre vie. J’ai donc tout repris à zéro en notant dans ma nouvelle bucket list toutes ces choses que, sur mon lit de mort, je regretterais vraiment de ne pas avoir faites. Tous ces projets qui, lorsque je les concrétiserai, mettront du soleil dans mon cœur. Il y a beaucoup de voyages sur cette liste, parce que découvrir de nouveaux endroits (ou les revisiter avec des gens que j’aime) me remplit de joie. Et puis, il y a des cours de piano parce que, zut, j’ai envie d’offrir ça à la petite fille que j’ai été. Peut-être que ça ne plaira pas à l’adulte que je suis devenue mais, au moins, j’aurais essayé. Il y a aussi de nouveaux tatouages, parce que j’aime m’approprier mon corps et m’exprimer de cette façon. Et puis plein d’autres choses encore, dont certaines qui ne sont pas encore écrites et qui me viendront au fil du temps, de l’inspiration et de l’envie.
Désormais, je ne chasserai plus d’emblée un rêve qu’auparavant j’aurais jugé irréalisable. (Si on m’avait dit, il y a encore 4 ans, que j’aurais un tatouage un jour, je ne l’aurais jamais cru !) Je commencerai par me demander si j’en ai vraiment envie et si je suis prête à me donner les moyens de le réaliser. Et si c’est le cas, je l’ajouterai sur ma liste. Je transformerai ce rêve en projet. J’ai longtemps été la spectatrice de ma propre vie, il est grand temps que j’en devienne l’actrice et, surtout, la créatrice.
Illustrations trouvées sur Pinterest.
« Pourquoi je n’ai pas pris de cours de chant alors que tout le monde à l’époque disait que j’avais une jolie voix. (…) j’ai laissé tomber avant même d’avoir commencé. »
Je voudrais quand même nuancer un peu: tu étais une adolescente et je suis sûre qu’à cette époque, tu avais encore besoin de l’approbation d’autres personnes. Et le hasard a fait que personne ne t’a encouragée ou soutenue, et que toi tu n’as pas pensé / eu l’envie / eu la force de défendre ton souhait. Bref, ne sois pas trop dure avec toi 🙂
Et pour le reste: OUI !!!!
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J’ai toujours tendance à être trop dure avec moi 😉 Et tu as raison, bien sûr, mais je me considère quand même comme la principale responsable. Par contre, je ne m’en veux pas du tout, je sais qu’à l’époque je ne me rendais pas compte à quel point c’est important de croire en soi et en ses rêves. Simplement, je suis heureuse d’avoir enfin identifié cette tendance à la passivité, je vais désormais pouvoir y remédier 😀
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Oui bravo ! Un bel article plein d’espoir !
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Merci 😀
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J’adore ton billet, il fait un bien fou – tu me reboostes alors que je végète depuis une semaine entre fatigue post-grippale et angoisse de la mamo. La semaine prochaine, je me lance : j’ai aussi une grande tendance à me laisser porter par la vie, un certain « aquoibonisme » et je remarque que la liste me fait du bien, me cadre. Ah vraiment je me sens tout requinquée : je trouve ça génial que tu retrouves tes rêves, que tu ne te dises pas « ooh pour le piano, c’est trop tard »- c’est vraiment épatant.
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Je suis ravie que ce billet te parle. Je penserai fort à toi la semaine prochaine. N’hésite pas à venir me parler en privé sur FB si tu as besoin d’évacuer ton angoisse. Et je te souhaite de passer un très bon moment en rédigeant ta bucket list ❤
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Merci pour cet article,souvent on prend du temps pour comprendre qu’on est le seul maitre de sa vie mais une fois le declic on prend les choses en main
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C’est ça, j’avais besoin du déclic 🙂 Merci à toi pour ton comm !
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Je me suis vue dans cet article ,j’avais besoin de déclic et Ça m’a prit du temps il y’a des Jours je suis très fâchée pour le retard prit sur les projets etc .mais vaut mieux tard que jamais
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Oui, il faut savoir être indulgent-e vis-à-vis de soi-même ❤
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Intéressant ton développement sur le cercle vertueux de la gratitude ! Je pratique beaucoup et c’est vrai ce que tu dis même si en ce moment je sens que tout résiste ! bises
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Je pense qu’on traverse tous des périodes de résistance, j’en ai eu beaucoup l’année dernière, mais ça finit par passer. Bisous
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Whaou Isa ! Quel bel article. Ça m’a tellement émue… Merci pour ces belles émotions que tu viens de me faire vivre.
J’aime tellement ce que tu as écrit :
« Je veux offrir cela à la petite fille que j’ai été »
« Je le regretterai vraiment sur mon lit de mort »
C’est puissant et inspirant. Je vais moi aussi réfléchir à tous ces rêves que je veux réaliser parce que j’ai confiance en moi et que je le mérite aussi bien que n’importe qui sur Terre.
La clé est surement de rester toujours en action. Faire un petit pas en direction de nos rêves est essentiel.
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Je suis ravie que cet article t’inspire autant, Tiffany, vraiment. J’ai créé ce blog pour partager mes expériences et mon ressenti et je suis heureuse que cela puisse servir à d’autres personnes. Merci ❤ Et bien sûr que tu mérites de réaliser tes rêves. D'ailleurs, ta confiance en toi ne fera que grandir un peu plus à chaque fois. Je ne te raconte pas comme mon voyage en Inde a boosté la mienne 😉 Je te souhaite de réaliser tous tes rêves !
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j’aime ton billet…et je vais commencer tout de suite cette liste. Parce que je ne me suis meme pas encore autorisée à reflechir à ce que je voudrais faire avant de mourir….
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C’est tout le problème et c’est pour ça que j’ai écrit ce billet, parce que je me suis rendu compte que, prise dans le tourbillon du quotidien, je ne m’autorisais pas à me demander ce que j’avais vraiment envie d’accomplir pour moi, pour me faire plaisir et pouvoir me dire à la fin : je n’ai pas de regrets ni de remords. Je suis ravie que tu commences cette liste, je te souhaite de réaliser tes rêves ❤
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TRÈS inspirant !
Je vais revenir ici c’est sûr !
🙂
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Merci 🙂 Ravie que ça te parle !
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