L’autre jour, sur Pinterest, je suis tombée sur ce dessin qui m’a émue :
L’artiste, dont j’ignore le nom malheureusement (si vous avez des infos, contactez-moi), a décidé d’écrire une lettre d’excuses à son corps. Elle s’adresse à tous ces détails physiques qu’elle n’aime pas, en commençant par expliquer pourquoi, puis elle s’excuse en ajoutant qu’en fait, elle est parfaite. Exemple, pour les non-anglophones : « Mon cher ventre, désolée pour toutes ces fois où je t’ai affamé et où je t’ai dit que je te détestais. Tu es parfait. Mon cher nez, désolée pour toutes les fois où je t’ai trouvé trop gros et où j’aurais aimé que tu sois différent. Tu es parfait. »
Et là, je me suis dit, « Isa, tu vas faire pareil. Toi aussi, tu lui dois des excuses, à ton corps. Tu t’es tellement battue contre lui, c’est l’occasion de continuer à te réconcilier avec ton physique. »
Sauf que, en m’asseyant pour rédiger ce billet, je me suis rendu compte que, pour l’instant, ma réconciliation avec mon corps ressemblait plutôt à ça :
Quand je me regarde dans le miroir, je considère mon corps dans sa globalité. Mais j’évite toujours de m’attarder sur ce que je considère encore comme des défauts. Quelque part, je me rends compte, face au premier dessin, que le self-love, chez moi, reste encore superficiel. Oui, j’aime mon corps, je prends soin de lui (je le chouchoute, même) et je lui envoie de l’affection. Mais bon, on ne va pas se mentir, je préférerais avoir moins de ventre, une peau plus lisse et un nez plus fin (entre autres).
Pourtant, je pense sincèrement avoir progressé sur la voie du self-love, tant sur le plan physique que sur le plan mental. J’accepte mon corps, et c’est un vrai plaisir que d’en prendre soin en faisant de l’activité physique (essentiellement de la marche à pied et le fait de monter mes deux étages en moyenne 15 fois par jour). J’aime aussi le nourrir de manière saine et l’habiller avec de jolis vêtements. Et je vis à fond ma sensualité et ma sexualité. C’est drôlement chouette d’avoir un corps, quel que soit son apparence !
Pour autant, je continue de poser un regard critique sur certaines zones de ce corps que je croyais avoir apprivoisé. Et, très franchement, j’ai failli laisser tomber la rédaction de cet article en me rendant compte à quel point je grinçais des dents à l’idée de faire face à tous ces détails que je n’aime pas. Mais j’ai mieux à faire que d’envoyer des pensées négatives à mon reflet dans le miroir. Et je n’ai plus envie de gaspiller du temps ou de l’énergie pour me rapprocher d’un idéal inaccessible. L’important, c’est d’être en bonne santé et de se sentir bien, pas de correspondre à des canons de beauté totalement arbitraires.
Voici donc ma lettre d’excuses à mon corps :
- Mon cher nez, je suis désolée pour toutes les fois où j’aurais aimé que tu sois plus fin et plus discret. Tu es celui qui me permet de respirer la vie (et le jasmin !) à pleins poumons et tu es parfait comme tu es.
- Mon cher ventre, je suis désolée pour toutes les fois où je t’ai trouvé gros, flasque et embarrassant. Je suis désolée d’avoir si souvent essayé de te cacher. Tu es celui qui a porté mes enfants, tu abrites de nombreux papillons et tu es parfait comme tu es.
- Mes chères jambes, je suis désolée pour toutes les fois où je vous ai trouvées trop courtes et trop grassouillettes et où j’ai eu honte de vous. Vous êtes celles qui m’avez portée jusqu’aux Etats-Unis, en Irlande, en Inde et ailleurs. Vous êtes parfaites comme vous êtes et j’ai hâte de voir où nos prochaines aventures vont nous mener.
- Ma chère peau, je suis désolée pour tous les reproches que je t’ai adressée au fil des ans à cause de l’acné, de la cellulite et des vergetures. Tu es le filtre à travers lequel j’expérimente le monde et tu es parfaite comme tu es.
Pour ne rien vous cacher, je termine la rédaction de ce billet quelques jours après l’avoir commencé et je dois dire que cette lettre m’a finalement beaucoup aidée à prendre du recul par rapport à ces « défauts ». Désormais, devant le miroir, je m’efforce de pratiquer les gestes du quotidien en pleine conscience. Quand je passe le lait hydratant sur une partie de mon corps que je n’aime pas, je m’empresse de faire taire la petite voix critique dans ma tête à l’aide des mots empreints de gratitude que j’ai notés ici. Et ça fonctionne plutôt bien !
Et vous, quel rapport entretenez-vous avec votre corps ? Est-ce que vous le considérez plutôt comme un ennemi ou comme un ami ? Pour conclure ce billet, je vous laisse avec cette phrase que j’ai toujours trouvé pertinente : « Imaginez un peu, si [au lieu de se focaliser sur les détails qu’on n’aime pas], on pensait sans arrêt à toutes ces choses qu’on adore en nous ? » Notre énergie serait bien différente, beaucoup plus légère et beaucoup plus positive !
Vous pouvez retrouver toutes ces illustrations dans mon tableau Pinterest dédié au self-love.
Quel exercice !!! Perso, je ne m’aime pas trop… alors, mon système de protection c’est : je n’y pense pas. En éludant la question, ça me permet de vivre plus sereinement. Ado, c’était une catastrophe… Bisous
J’aimeAimé par 1 personne
Ecoute, l’important, c’est de se sentir bien, et je suis heureuse que tu aies trouvé une solution, quelle qu’elle soit, pour vivre sereinement. Je t’embrasse ❤
J’aimeJ’aime
J’aime beaucoup cette histoire, mais dans mon cas je reste un peu dans la critique… Si j’ai envie de dire pardon à mon corps, c’est pour l’avoir laisser devenir gros et mou… c’est aussi un manque de soin qui fait qu’on finit par devoir l’accepter tel qu’il est. Mais on reste responsable, je trouve. Je ne parle pas de 3-4 kilos qu’on voudrait voir disparaître mais plutôt 25….
J’aimeAimé par 2 personnes
Je ne connais pas ton histoire, mais je peux partager mon expérience, si tu le veux bien. A un moment donné, je me suis retrouvée très haut au niveau poids et j’ai décidé d’arrêter de lutter contre moi-même. J’ai appris à m’accepter, à composer avec ce corps tel qu’il était et non pas tel que j’aurais voulu qu’il soit. Et ça m’a fait un bien fou. Et c’est là, en fait, que j’ai commencé à prendre soin de moi et de mon corps. J’ai commencé la méditation, je me suis remise à beaucoup marcher et j’ai diminué mes portions sans que ce soit un sacrifice. Résultat j’ai perdu beaucoup de poids alors que ce n’était même pas un objectif. Je pense sincèrement que la clé du bien-être passe par l’acceptation de soi à l’instant T. Pour t’aider à sortir de la critique, tu peux aussi te focaliser sur des zones qui te plaisent. L’idée, ce serait de remplacer la frustration liée à ces kilos qui te pèsent par de la gratitude pour ce qui te plaît déjà. Qu’en penses-tu ?
J’aimeAimé par 1 personne
Hello, merci beaucoup pour cet article inspirant que je vais mettre en oeuvre prochainement. J’adore l’idée et cela concoure bien avec le processus de reconnexion à mon féminin que je vis depuis plusieurs mois.
J’aimeAimé par 1 personne
J’en suis ravie, Julie, je te souhaite de belles découvertes au cœur de ce processus !
J’aimeJ’aime
Super article ! Tu as raison…on devrait remercier notre corps de nous permettre de faire tout ce qu’on fait et savoure dans la vie…lui donner ce dont il a besoin pour être en forme, ressentir du plaisir…et arrêter de zoomer sur bourrelets et flasqueté lol car en faisant çà on répond aux modes et aux moules qu’elle veut nous infliger….merci Isa pour ce bel article 😚😚😚
J’aimeAimé par 1 personne
Je t’en prie ❤ Oui, aller vers le plaisir et dire non à la frustration qu'induisent les diktats de la mode ! On est là pour vivre, ressentir, vibrer et profiter, pas pour se priver et se rendre malheureux !
J’aimeAimé par 1 personne
Comme ton article me parle. Je me permets de le rebloguer sur le mien, pour m’en souvenir et y revenir. J’ai commencé à maigrir comme tu viens de l’écrire en diminuant les quantités et en ne luttant plus contre cette prise de poids. Merci pour ton témoigne.
J’aimeAimé par 1 personne
A reblogué ceci sur mariebxlet a ajouté:
Se rendre sur cet article si intéressant que je découvre à l’instant. Pour prendre soin de soi. 🙂
J’aimeJ’aime
J’aime beaucoup cette idée de lettre à ton corps !
On a qu’un, on devrait l’aimer au lieu de le détester, tu as raison…
J’aimeAimé par 1 personne