Ce mois-ci, j’ai envie de me laisser porter, à l’image de ce pissenlit que j’imagine porté par la brise dans les couleurs du soleil couchant.
Ce mois-ci, j’ai envie de me laisser porter, à l’image de l’expérience que j’ai vécue lors de mon stage de MBSR. Les trois premiers jours, mes camarades et moi avons fait connaissance et nous sommes tous devenus proches les uns des autres, de par les expériences partagées (méditations, séances de yoga, séances de Qi Gong et repas en commun). Puis, le 4e jour, nous avons passé plusieurs heures dans le silence complet. Et j’ai découvert à cette occasion une forme de communication non-verbale plus authentique que tout ce que l’on peut dire avec des mots ou même des gestes.
L’un des exercices consistait à déambuler dans la salle en écoutant le ressenti de notre corps chaque fois que nous nous croisions. Puis, il a fallu fermer les yeux et effectuer le même exercice à reculons. Enfin, nous avons reçu la consigne de tous nous regrouper au centre de la pièce. Toujours à reculons, nous sommes venus au contact les uns des autres jusqu’à former un groupe compact. Et là, chose incroyable, nous nous sommes mis à bouger à l’unisson, comme une vague. Chacun se laissait porter par les autres, et nous ondulions en nous tenant les mains ou les épaules ou les hanches.
L’expérience a été d’autant plus forte pour moi que le hasard m’a placé au cœur du groupe. C’est un véritable exercice de confiance, parce qu’on a les yeux fermés et qu’il s’agit de ne pas paniquer quand on sent tous ces corps qui, soudain, se pressent autour de nous. Mais l’émotion qui est montée en moi n’avait rien à voir avec la panique. En me laissant porter par la vague, en soutenant mes amis devant moi et en me laissant aller sur ceux qui se trouvaient derrière moi, j’ai ressenti, au plus profond de moi, ce qu’étaient vraiment le lâcher-prise, la confiance et la bienveillance. Ces concepts que je maîtrise plutôt bien intellectuellement sont devenus des réalités émotionnelles.
C’était si fort que j’ai fondu en larmes, parce que j’ai découvert à cette occasion que je ne suis pas obligée de tout contrôler. Je peux tout à fait me laisser porter par la vie et par les autres. Malgré tout ce que j’ai vécu, je peux leur faire confiance et me faire confiance à moi aussi. Voilà donc ce que représente le pissenlit de mon collage : l’envie de cultiver cette forme d’abandon confiant – et conscient.
Ce mois-ci, j’ai également envie de voir où l’Univers nous déposera, ma famille et moi. Peut-être dans cette jolie maison en pierre, avec ses volets rouges, sur les hauteurs de la ville voisine. C’est drôle, j’ai ce dessin depuis des mois, et j’ai souvent failli l’utiliser, mais quelque chose me retenait à chaque fois, peut-être parce que le bâtiment ressemble plus à une grange qu’à une maison. Seulement, quand je l’ai retrouvé au moment de faire mon collage, je n’ai pu m’empêcher de remarquer certaines similitudes avec la maison que nous avons visitée il y a quelques jours, le chéri et moi. La couleur rouge, déjà, et puis la position en hauteur, donc, et aussi les arbres tout autour, car il y a plein de pins et de plantes autour de la jolie maison en haut de la colline. Nous avons posé un dossier, nous aurons une réponse à la fin du mois.
Un mot d’explication, pour finir, à propos de la trapéziste. Depuis que je suis rentrée de Bretagne, j’ai l’impression de me livrer à un exercice de haute voltige. Ce n’est pas facile de trouver du temps pour ceux que j’aime, pour méditer, pour prendre soin de moi, quand je dois passer tellement de temps devant mon ordinateur pour rendre mon travail dans les délais impartis. Parfois, je me plante et je tombe dans le filet au lieu de rattraper le trapèze : je me dispute avec mon amoureux, j’ai l’impression de passer à côté de mes enfants, j’ai le corps en vrac parce que je ne bouge pas assez. Mais le filet est bel et bien là : mon chéri et moi finissons toutes nos soirées dans les bras l’un de l’autre parce qu’on se parle et on finit toujours par se comprendre, j’arrive à vivre des moments privilégiés avec les enfants même si ce n’est que le temps d’une chanson et j’ai repris l’habitude de sortir le soir pour marcher et soulager les tensions dans mon corps. Et puis, au détour d’une méditation, je me dis qu’en fait, la haute voltige, j’aime bien ça, j’aime relever des défis. Le prochain, justement, sera de ne pas transformer les nécessaires décharges d’adrénaline (15 jours pour traduire 300000 signes ? OK) en stress qui fait mal et qui abîme tout sur son passage.
Voilà, un collage très simple, pour une envie qui l’est tout autant, celle de ne pas forcer les choses, de faire confiance à la vie et de m’abandonner à tout ce qui me porte, l’amour en premier lieu. J’ai formulé des vœux, le travail, la maison, l’écriture, je laisse le vent les emporter, je verrai bien sous quelle forme ils se réaliseront, je lâche prise et je vis, plus ou moins sereine, ça dépend des jours, en savourant tout ce que j’ai déjà…
Je vous souhaite un doux mois de juillet (pour ce qu’il en reste) et surtout un très bel été !
L’exercice de groupe que tu décris, c’est ma vision de l’enfer ^_^’
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J’en doute pas un instant 😉
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Super idée d’article ! Merci de partager ça =)
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Je t’en prie 🙂
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Argh cet exercice ! Ouch je n’aurais pas pu. Ce ci-dit je n’y aurais pas été confrontée car le principe d’un stage de groupe, niet pour moi, #ermitepower.
Je reconnais néanmoins que celà doit beaucoup apporter en terme de confiance et de lâcher-prise. Bravo !
Et que j’aime ton collage !
Joli samedi ! 🌼🌸
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Bien entendu, tu es libre d’arrêter l’exercice à tout moment si tu ne le sens pas. Mais je comprends ton point de vue et celui d’Armalite. Et j’aime bien ton hashtag 😉 Merci pour tes mots, joli samedi à toi aussi ❤
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Jolie image que celle du pissenlit ! Quel exercice intense cela a du être !
Je croise les doigts pour la maison 🙂 Et si c’est la bonne, ma proposition tient toujours ❤
Gros bisous
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Avec grand plaisir ! Merci pour tout, bisous ❤
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Que j’aime ta conclusion, ton image du trapèze et je me retrouve dans ton analyse. J’aime faire du trapèze, j’aime la sensation mais je fais encore des erreurs qui me font perdre l »équilibre et ouch c’est pas agréable !
Je croise les doigts pour la maison aux volets rouges si c’est la bonne, elle sera à toi/vous.
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Merci ❤
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Je t’admire de d’identifier tes envies avec autant de précisions. À la suggestion d’une amie, j’ai dressé la liste de mes 10 rêves du moment, mais j’ai eu du mal… J’imagine que compléter les exercices de Desire Map doit aider.
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