Self-Love

Je réponds à vos questions #1

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Le mois dernier, j’ai publié « Home », un billet dans lequel je dressais la liste de tout ce qui me faisait me sentir chez moi. Et j’ajoutais, en guise de conclusion, que je me sentais chez moi dans les bras de mon amoureux, en précisant toutefois ma philosophie : je ne crois pas au mythe des âmes sœurs et je pense que nous n’avons besoin de personne pour nous compléter, nous sommes nés entiers.

Suite à la publication de ce billet, une lectrice m’a écrit pour me demander des précisions, ce qui m’a donné l’idée de lui répondre dans un post dédié et d’en faire, pourquoi pas, une nouvelle rubrique. Voici donc les questions de L., que je remercie chaleureusement !

Qu’ai-je mis en place pour apprendre à m’aimer et me sentir complète ?

1) J’ai appris à accepter mon corps et à apprivoiser mon image

Au départ, ce n’est pas le fruit d’un processus conscient. Je pense l’avoir déjà exprimé dans d’autres articles, mais j’ai commencé à comprendre qu’on pouvait s’aimer quel que soit son physique et son tour de taille en découvrant des blogs mode comme celui de Stéphanie Zwicky, qui s’appelait à l’époque Big Beauty. Voir des filles rondes rayonnantes, souriantes et bien dans leur peau, ça a provoqué un déclic en moi, à tel point que je me suis lancée à mon tour dans l’aventure du blog mode. Pourtant, jusque-là, je détestais me voir en photo.

Mais j’ai compris, en voyant ces blogueuses, que je devais arrêter de soupirer après le corps que je n’avais pas pour mieux habiller celui que j’avais réellement. Sans le savoir, j’ai commencé à mettre en application l’un des préceptes les plus importants de la psychologie positive et de la pleine conscience : au lieu de conditionner son bonheur à des objectifs éloignés dans le temps ou inaccessibles (je serai heureuse quand j’aurai la maison/le boulot/le corps de mes rêves), on apprécie ce que l’on a, là, maintenant, tout de suite.

Faire des photos de mode m’a permis d’apprendre à apprécier mon image et à moins écouter mon critique intérieur. J’ai pris davantage soin de mon corps et je me suis mise à porter des vêtements qui mettaient mon physique en valeur. Me sentir bien habillée a eu un effet ultra-positif sur ma confiance en moi.

2) J’ai pratiqué la pensée positive, la gratitude et la méditation

J’ai découvert la psychologie positive suite au décès de ma mère, qui fut pour moi un véritable électrochoc. À ce moment-là, j’ai compris que j’avais le choix : je pouvais me laisser sombrer ou je pouvais décider d’être heureuse. Et j’ai choisi la deuxième option, parce que me laisser submerger par le chagrin et la dépression aurait rendu cette disparition encore plus injuste et cruelle à mes yeux.

Pour la première fois en 32 ans de vie, j’ai donc cherché comment prendre soin de mon équilibre mental, moi qui n’avais fait jusque-là que subir mes émotions et mes humeurs. J’ai pris l’habitude de noter mes petits bonheurs quotidiens. J’ai lu des ouvrages sur le bonheur et la pensée positive. J’ai découvert la notion de self-love, notamment grâce à Gala Darling, et j’ai réalisé qu’il était temps de me considérer comme une alliée plutôt que comme une ennemie. Puis je me suis mise à méditer, ce qui m’a fait un bien immense. Je me sentais de mieux en mieux dans ma tête et dans ma peau.

3) Je me suis retrouvée seule face à moi-même

Fin 2014, mon ex-mari (nous étions encore mariés) a quitté la Bretagne pour aller travailler à l’autre bout de la France.

Pendant sept mois, j’ai élevé mes enfants toute seule. Et quand nous avons enfin rejoint mon ex-mari en Provence, j’ai eu l’impression de me retrouver encore plus seule parce que je ne reconnaissais plus la personne qui partageait ma vie. Tout cela a, fort logiquement, abouti à notre divorce.

C’est au cours de cette période que j’ai découvert que je n’avais besoin de personne pour me compléter. Dans le vide immense provoqué par notre séparation, j’ai retrouvé mon individualité et mon entièreté. Je me suis rendu compte que les notions romantiques que je nourrissais depuis l’enfance étaient totalement erronées. Non, nous n’errons pas sur cette Terre à la recherche de notre moitié perdue, comme Platon voudrait nous le faire croire. Et notre bonheur ne dépend que de nous, pas de l’être aimé. Attendre de l’autre qu’il nous rende heureux nous prive de magnifiques moments en tête-à-tête avec nous-mêmes.

Lire un livre, écouter de la musique, observer un paysage, regarder un film et même manger : ce n’est pas forcément « mieux » avec l’être aimé, c’est juste « différent ». Cela procure d’autres sensations, d’autres émotions, mais je ne crois pas qu’il faille les rechercher à tout prix, sous peine de passer à côté du plaisir que l’on éprouve à faire toutes ces activités en solitaire.

Comment croire à nouveau que la personne qui nous correspond entrera dans notre vie ?

Mon amoureux et moi, on s’est rencontré à un moment de notre vie où on n’était plus dans l’attente de l’Autre (cet être idéalisé et tant rêvé). Au contraire, chacun de notre côté, on venait de trouver la personne la plus importante de notre existence : nous-mêmes. On était bien dans notre peau, bien dans notre tête, et on ne cherchait pas du tout quelqu’un avec qui finir nos jours.

Donc, pour répondre à ta question, chère lectrice, je te conseillerais de ne plus attendre « la personne qui te correspond ». Vis ta vie, prends soin de toi, offre-toi plein de moments heureux rien que pour toi. La relation la plus importante de ton existence, c’est celle que tu as avec toi-même. Tu es, sur cette Terre, la seule personne capable de te rendre heureuse ici et maintenant, au moment présent. C’est comme ça que l’on se rend compte que l’on est complet et entier.

Et puis, un jour, sur le Net, dans une soirée entre ami-e-s, dans une file d’attente ou dans un lieu hautement improbable, tu feras une rencontre. Et cette rencontre fonctionnera mieux que d’autres, parce que cette personne ne viendra pas combler un manque en toi, mais ne fera qu’ajouter à ta plénitude.

C’est pourquoi, avant de te souhaiter cette rencontre-là, je te souhaite surtout une belle rencontre avec toi-même. Tu verras, c’est quelqu’un de formidable 😉

PS : pour aller plus loin, j’ai pris en photo quelques-uns des livres qui m’ont le plus aidée dans cette quête de bonheur et d’amour de soi : Radical Self-Love, par Gala Darling (en anglais), Cultivez votre bonheur, par Sophie Machot, et Mange, prie, aime, par Elizabeth Gilbert.

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