Culture

[Lecture] Elizabeth Gilbert – L’Empreinte de toute chose

Alma Whittaker naît avec le XIXe siècle, à Philadelphie, d’un père anglais qui a fait fortune dans le commerce du quinquina et d’une mère érudite d’origine hollandaise. À leurs côtés et au contact des éminents chercheurs qui gravitent autour d’eux, Alma acquiert une intelligence éclectique et la passion de la botanique. Elle grandit animée d’une soif d’apprendre sans pareille, qui la poussera à explorer le vaste monde, la nature, la société dans laquelle elle vit… et son propre corps – de l’infiniment grand à l’infiniment petit. L’auteur du best-seller Mange, prie, aime nous raconte ici, des bas-fonds de Londres en passant par Tahiti ou les cimes des Andes, le siècle kaléidoscopique qui voit jaillir l’esprit des Lumières. Sa plume est vive, insolente, savante et non dénuée de romantisme : à l’image de son héroïne.

Chroniquer ce livre ne va pas être une mince affaire car, dans le fond, je n’ai rien à lui reprocher. Il est merveilleusement bien écrit et peuplé de personnages intéressants que je n’oublierai pas de sitôt. Pourtant, j’ai mis 4 mois à le terminer. Mais que s’est-il donc passé ?

Eh bien, je n’en sais rien. Je pourrais vous dire que la botanique ne me passionne pas, et c’est vrai. En même temps, je suis en train de remplir ma maison de plantes luxuriantes et je suis en joie chaque fois que l’une d’elles me fait une nouvelle feuille. (Puisqu’on en parle, je suis ravie de vous annoncer la naissance d’une grande feuille ajourée chez mon monstera. Il prend son temps mais il se développe, le brave petit !) Ce n’est donc pas la passion d’Alma pour les mousses qui m’a freinée dans ma lecture.

Ce ne sont pas non plus ses voyages ou ceux de son père, car j’ai dévoré les 100 premières pages consacrées aux aventures d’Henry Whittaker aux côtés du capitaine Cook et j’ai également lu d’une traite les 100 autres pages consacrées au séjour d’Alma à Tahiti. Mais je dois bien reconnaître qu’entre les deux, ce fut laborieux.

Pourtant, comme je vous le disais, j’ai adoré les personnages. Liz Gilbert les décrit merveilleusement bien, avec un mélange de lucidité et de tendresse qui donne de très beaux portraits tout en nuances. De même, elle donne vie à un domaine grandiose, White Acre, et nous invite à l’explorer de fond en comble, la belle maison, les dépendances, les jardins, la rivière… Rien qu’en écrivant ces mots, les images défilent dans ma tête, vivantes, colorées, splendides.

Mais force est de constater que pendant un certain nombre de pages, il ne s’y passe pas grand-chose. Et c’est peut-être pour ça que j’ai calé. Le problème, ce n’est ni l’histoire, ni les personnages, ni l’écriture, c’est le rythme. J’avais déjà fait le même constat il y a deux ans avec Au bonheur des filles. J’avais été frustrée quand, après avoir consacré les deux tiers du roman à une période de quelques mois dans la vie de son héroïne, Liz Gilbert était passée très vite sur le reste de son existence alors que je m’y serais volontiers attardée. Dans L’Empreinte de toute chose, c’est pareil. Je me serais volontiers attardée sur la dernière partie du roman et j’aurais préféré passer moins de temps sur les événements qui se déroulent au milieu.

Malgré tout, je ressors de cette lecture complètement envoûtée et je suis ravie d’être allée jusqu’au bout ! Donc, ne vous laissez pas décourager par ma remarque sur le rythme. Si le résumé sur la 4ème de couverture éveille votre curiosité, foncez. Un grand roman vous attend !

La lecture de ce livre me permet de valider une des catégories du Cold Winter Challenge 2020, « Rennes du Père Noël », dans le menu « Marcher ensemble dans la neige ». Il fallait lire un roman parlant d’animaux, de nature ou d’écologie et, le moins que l’on puisse dire, c’est que la nature est au cœur de L’Empreinte de toute chose !

3 commentaires sur “[Lecture] Elizabeth Gilbert – L’Empreinte de toute chose

  1. C’est marrant parce que moi c’est la partie dans les îles qui m’avait semblée trop longue…..
    Ce que je retiens surtout finalement c’est la fin et cette très belle conclusion pleine de sagesse.

    J’aime

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