
Magali a 11 ans. Elle aime les Beatles, dans la catégorie « passionnément » ou « à la folie ». Ce qu’elle aime moins, c’est l’école, surtout depuis qu’elle est au collège. Elle qui pensait être une élève comme les autres éprouve soudainement une peur panique à l’idée d’aller au collège. Telle une « Alice au pays des merveilles », elle se réfugie alors dans l’univers parallèle des Beatles nourri de leur musique et de couleurs éclatantes. Une bande dessinée autobiographique, sensible et drôle, en dépit de la gravité du sujet, la phobie scolaire.
Voilà un très beau roman graphique sur la différence, l’amour de la musique et comment une passion peut nous aider à surmonter les épreuves. J’ai adoré le ton, les dessins, les couleurs. J’ai été particulièrement touchée par la représentation de la phobie scolaire (ce sac qui grossit et pèse de plus en plus lourd jusqu’à écraser la fillette qui le porte) et j’ai appris pas mal de choses sur les Beatles, un groupe qui ne m’intéressait pas vraiment quand j’étais ado, mais dont je mesure l’importance à présent que j’ai un chéri musicien (ce qui m’a permis d’apprécier les clins d’œil au cultissime album Sgt. Pepper’s).
Nowhere Girl est aussi une très belle plongée dans la période du début des années 1990. J’ai souri en captant les nombreuses références culturelles que je partage avec l’autrice (on a le même âge) et je me suis aperçu, à ma grande surprise, qu’on peut avoir vécu des moments difficiles à l’adolescence et avoir quand même la nostalgie de cette époque révolue. Merci Magali Le Huche pour cette balade au pays de la mémoire et cette incursion colorée dans l’œuvre des « Quatre garçons dans le vent » !
J’ai lu ce livre dans le cadre du Blossom Spring Challenge au printemps dernier. Cette lecture m’a permis de valider la catégorie « Over the rainbow » (fiction/essai avec une minorité opprimée : LGBT, féminisme, handicap, etc.) dans le menu « Un vent d’air frais ».
2 commentaires sur “[Lecture] Magali Le Huche – Nowhere Girl”