
Je vais vous faire un aveu : je suis assez hermétique à la poésie. Au mieux, elle m’indiffère, au pire, elle m’agace prodigieusement. Ce n’est pas un mode d’expression qui me convient, que ce soit en tant que personne qui aime manier les mots ou en tant que personne qui aime les lire. Il est donc très rare qu’un poème me touche.
Ceux de Kate Baer, pourtant, me parlent, me bousculent et m’émeuvent, à cause des thématiques abordées, bien sûr, l’estime de soi, le couple, la maternité… la vie d’une femme, tout simplement. Mais j’admire aussi la forme, la liberté et la violence avec lesquelles les mots sont jetés sur le papier, au mépris des règles élémentaires de la poésie classique. C’est brut, c’est âpre, ça vient du cœur et des tripes, ça sent le vécu et les larmes et ça, moi, ça me parle.
Comme le dit la quatrième de couverture : A travers des textes aussi beaux et inoubliables qu’accessibles, Kate prouve qu’elle possède une voix exemplaire dans la poésie moderne. Qu’on les poste sur Instagram ou qu’on les imprime pour les encadrer, les mots de Kate donnent aux femmes l’impression de redevenir visibles dans leur propre corps, au sein de leur mariage et jusque dans leur vie. Ses poèmes sont de ceux que l’on partage avec les femmes de notre vie, nos mères, nos filles, nos sœurs et nos amies.
Et puisque vous êtes mes ami.e.s, je ne résiste pas au plaisir d’en partager un ici sur ce blog, en espérant qu’il vous donnera envie d’aller découvrir les autres :
Back to School Shopping
Because I love you, I buy the Superman backpack,
three tubs of glue. I hold up the different folders and
let you decide: tigers or LEGOs, stripes or battleships.
I do not tell you what I am becoming. I do not tell you
I am afraid. Last night they played the screams of some
people dying. Last night they showed their guns in the
air. How does a mother hold her terrors? How does
a school become a haunted place?
In the morning, I take your picture in front of the sign,
gaps in your teeth. I do not say a life without you is not
worth living. I do not say I’ve memorized every inch of
your frame. Instead , I wave at your hand waving.
Instead, I say a quick goodbye.
J’ai lu ce livre dans le cadre du Blossom Spring Challenge au printemps dernier. Cette lecture m’a permis de valider la catégorie « La promenade aux coquelicots » (histoire se déroulant au printemps et/ou couverture fleurie) dans le menu « Printemps florissant ».
Bon, alors je vais dire la même chose que devant les poèmes de Rupi Kaur qui cartonnent en librairie: si y’a aucune autre spécificité formelle que de revenir à la ligne de manière aléatoire, pour moi, c’est pas de la poésie, c’est juste de la prose qui se la pète.
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Je t’avoue être complètement hermétique à la poésie… depuis toujours. Je pense avoir un jour blessé une autrice en lui avouant : ce n’était pas dirigé contre elle. C’est juste que je n’aime pas ça.
Belle journée Isa ❤
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Je te comprends tout à fait, à la base, c’est pas ma tasse de thé non plus ! Gros bisous ❤
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