
La princesse Guenièvre arrive à Camelot pour épouser le charismatique roi Arthur, mais elle n’est pas celle qu’elle prétend être. Son vrai nom et sa véritable identité sont un secret. La magie a été interdite dans le royaume et le sorcier Merlin qui en a été banni a trouvé un moyen de protéger le roi : faire de Guenièvre sa femme… et sa protectrice contre ceux qui veulent voir la ville du jeune souverain tomber. Pour sauver la vie d’Arthur, sa nouvelle épouse va devoir naviguer dans une cour où les anciennes valeurs qui s’opposent au changement côtoient de nouvelles voix qui se battent pour un monde meilleur. Mais au cœur de la forêt et dans les sombres profondeurs des lacs, la plus terrible des menaces attend pour récupérer ce qui lui est dû… Les chevaliers d’Arthur croient qu’ils sont assez forts pour faire face à n’importe quel danger, mais Guenièvre sait qu’il faudra bien plus que des épées pour garder Camelot libre.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas été me promener du côté de Camelot, alors même que les légendes arthuriennes ont enchanté mon adolescence. C’est donc par nostalgie (et pas du tout pour sa sublime illustration de couverture – ça va, je suis crédible ?) que j’ai décidé de me plonger dans The Guinevere Deception, traduit en français sous le titre La Duperie de Guenièvre.
Pauvre Guenièvre qui, d’un roman à l’autre, quel que soit le point de vue choisi par l’auteur/l’autrice, s’en prend toujours plein la figure. En même temps, si la vie était de tout repos au royaume d’Arthur, ça se saurait. Il faut dire que notre jeune roi a l’audace de croire en un monde meilleur, que dis-je, un monde idéal. Et dans ce monde, il n’y a pas de place pour la magie, alors même que c’est elle qui lui a permis de monter sur le trône. Alors, ingrat, notre Arthur ? Disons que c’est un poil plus compliqué que ça. Les belles demoiselles rêvent à d’autres belles demoiselles, un masque et une armure peuvent fort commodément dissimuler un genre qui n’est pas le bon dans cette société ultra-masculine, et notre souverain au grand cœur est partagé entre son devoir, son honneur et ses sentiments, comme dans tout bon récit arthurien,.
J’ai beaucoup aimé la façon dont Kiersten White met en scène ces personnages que l’on connaît si bien pour mieux tordre le coup à nos attentes. Ici, Mordred est le (jeune) oncle chéri d’Arthur – ils n’ont qu’un an d’écart – et il se ferait tuer pour protéger son roi. Je vous laisse découvrir les autres surprises, mais attardons-nous un instant sur le personnage de Guenièvre, qui n’est pas Guenièvre, donc, mais une jeune magicienne chargée de veiller sur son nouvel époux, dût-elle pour cela payer de sa personne. J’emploie cette expression à dessein car, d’une part, la magie que pratique Guenièvre (très intéressante, soit dit en passant) a un coût, et il lui faut un certain temps pour se remettre chaque fois qu’elle lance un sort, et, d’autre part, parce que son mariage va lui faire vivre un véritable ascenseur émotionnel. Once more with feeling, la vie à Camelot n’est vraiment pas de tout repos.
Vous l’aurez compris, j’ai passé un très bon moment avec ce roman. Je ne crie pas au chef- d’œuvre, mais c’est un bon divertissement et je lirai la suite avec plaisir.
Cette lecture me permet de valider une des catégories du Pumpkin Autumn Challenge 2021, « Le Folklore de Chipenden », dans le menu « Automne frissonnant ».
2 commentaires sur “[Lecture] Kiersten White – La Duperie de Guenièvre”