Humeur

Cette semaine #69

Photo de Johannes Plenio sur Pexels.com

Je lis Watership Down de Richard Adams. J’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette fable dont les héros sont des lapins, mais je commence à me prendre au jeu, d’autant que la langue est très belle et la traduction parfaite, comme toujours chez Monsieur Toussaint Louverture.

J’écoute plein de musique que je ne connaissais pas et ça me fait un bien fou ! Du coup, je vais avoir pas mal de choses à partager dans cette rubrique, mais on commence par mon coup de cœur de la semaine, l’étonnante reprise de « Nothing Else Matters » découverte sur Lockdown Sessions, le nouvel album d’Elton John.

Je ne regarde rien du tout, vous commencez à connaître le refrain… (mais j’ai bon espoir que ça change cette semaine).

Je mange les bons petits plats de beau-papa et belle-maman, de la raclette ou encore des moules-frites pour l’anniversaire de notre amie belge.

Je me sens plus sereine. Les crises d’angoisse et les coups de stress ont été nombreux cette semaine, mais j’ai réussi à prendre du recul par rapport à la situation qui me préoccupe depuis deux mois. J’arrive désormais à l’envisager sous d’autres prismes que le mien, et ça m’apaise.

J’aime les promenades en famille, surtout quand il s’agit de prendre le bateau pour aller voir le Saut du Doubs ❤ les raclettes improvisées entre ami.e.s ❤ les apéros dînatoires également entre ami.e.s ❤ passer du temps avec la famille de mon chéri ❤ les discussions à cœur ouvert avec mon chéri qui me permettent d’y voir plus clair et d’avancer ❤ écouter plein de chouettes albums dans la voiture, notamment Ocean to Ocean, le dernier Tori Amos ❤ écouter, toujours dans la voiture, Titiou Lecoq dans Par Jupiter et avoir envie, le chéri et moi, de lire son livre Les grandes oubliées – Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes ❤ retrouver et câliner le chat ❤ fêter en bonne compagnie l’anniversaire de notre amie belge ❤ sentir ma fille apaisée ❤ partager des coups de cœur musicaux et littéraires avec mon fils ❤ parler une heure avec ma maman américaine ❤ passer un dimanche au calme à la maison et terminer la semaine par une très chouette soirée en tête à tête ❤

Je fais des erreurs, je tâtonne, je tombe, je me relève, j’apprends à lâcher du lest, à dire non, à écouter mon intuition et à prendre les bonnes décisions pour moi.

J’envisage d’acheter des tringles à rideaux et des rideaux épais pour isoler un peu plus la maison maintenant que le froid semble s’installer.

Je pense que l’accès aux soins médicaux est de plus en plus compliqué (manque de spécialistes, manque de place dans les hôpitaux, personnels débordés et surmenés, désorganisation et manque de communication entre les soignants, les malades et leur famille). Cela m’attriste autant que cela m’inquiète.

Je porte un body noir, ce pantalon et un cardigan en laine verte.

J’ai envie de me recentrer sur l’essentiel.

Et vous, comment ça va, cette semaine ?

4 commentaires sur “Cette semaine #69

  1. Bonsoir Isa! Ce sous-bois! Quelle merveille ! Contente que tu te sentes plus sereine!

    Alors …

    Je lis toujours mon Eugénie Grandet a une allure d’escargot. J’ai envie de le lire quand je n’ai pas le livre sous la main. Quand je l’ai, je lis autre chose: les extraits d’anciennes lectures contenus dans mes carnets… je me suis ainsi souvenu que j’avais eu une passion pour Lincoln il y a quelques années et j’ai envie de lire un bouquin sur sa mère et sa vie dans le Kentucky. A des années lumière d’Eugénie ? Pas vraiment.

    J’écoute le magnifique opéra de Rameau, Acanthe et Céphise, que j’avais vu sur Arte il y a quelques mois et qui vient enfin de sortir sur Spotify. C’est le seul enregistrement disponible. Trop beau. Sinon c’est toujours la fiesta coréenne et j’ai appris que « geopna » voulait dire j’ai peur en argot… Alors je fais ma petite vaisselle en chantant « j’ai peur, j’ai peur, j’ai peur »!

    Je ne regarde rien – même si commence à la minute même, alors que je t’écris, une nouvelle série sur Channel 4 « Close to me ». Je lui donne une petite chance. Mais franchement je préfère être blottie dans mon lit douillet et lire Eugénie Grandet… « il est de Saumur? » « non c’est un voyageur » … sexy non?

    Je mange une soupe ramen aux crevettes piquantes, du bon pain chaud croustillant, des épinards et pommes de terre au curry, un gâteau végan et sans gluten aux graines de lin (goût étrangement bizarroïde et délicieux), un hamburger délectable avec des frites au romarin, et des pâtes sauce arrabiata maison et une soupe à l’oignon grâce à ma voisine cordon bleu dont le congélateur avait décongelé.

    Je me sens en vacances et libre.

    J’aime la promenade en bus impromptue de mercredi soir dernier quand le chauffeur ayant perdu son chemin à cause d’une route barrée, nous a baladés dans des ruelles sombres du nord de Londres au lieu d’aller vers la City à l’est. Ok j’ai mis deux heures à rentrer chez moi mais le moment de surprise passé, on a bien rigolé d’être ainsi en goguette ( des passagers ont guidé le chauffeur jusqu’à bon port)/le petit resto japonais avec deux copines (en sortant dans la rue, en nous entendant rigoler comme des gamines, j’ai été très émue /voir un dvd – J’accuse de Polanski – avec une copine avec thé et petits gâteaux et commenter le film en live/rentrer chez moi avec des parts de gâteau aux graines de lin au goût zarbi/ recevoir un message m’annonçant qu’une amie rentrait de Provence pour quelques semaines/ être assise sur un canapé et qu’un vieux et adorable matou vienne se coller à moi et me serve de bouillotte. / voir une de mes “oeuvres” encadrée chez une amie -ça motive!

    Je fais un rêve très éclairant après avoir lu dans Proust qu’il fallait encourager la voie du rêve et ne pas détourner les rêveurs de ce moyen de mieux se connaître.

    J’envisage de commencer la production des cartes de vœux de Noël…

    Je pense que c’est dingue d’être en novembre et de ne pas encore avoir allumé le chauffage.

    Je porte trop de fringues bleues. J’en ai un peu marre.

    J’ai envie d’être au Japon. Je m’y suis revue cet après-midi. Il y a une île dans la baie de Tokyo qui s’appelle Tsukushima. Je m’étais assise au bord de l’eau, j’avais photographié le sillage des bateaux… je ne sais pas pourquoi je m’y suis transportée, mais c’était si réel, un rêve éveillé.

    Bonne semaine Isa! Je t’embrasse ! Et, au fait, la nouvelle série est ennuyeuse et mal jouée, ouf!

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    1. Dommage pour la nouvelle série et tant mieux pour Eugénie, du coup 😉

      L’anecdote du bus m’a fait sourire, quelle histoire incroyable !

      Belle semaine à toi aussi, gros bisous ❤

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  2. Souvent, je me dis : un pas après l’autre. La période n’est pas facile : les incertitudes du Covid, les traces laissées par ces deux dernières années si particulières et puis nos coups durs personnels qui sont encore plus difficiles à gérer vu ce que l’on a accumulé. J’essaye d’être plus indulgente avec moi, plus compréhensive. Je fais ce que je peux du mieux que je peux. Et parfois j’arrive à faire la paix, à être un peu plus sereine mais ça fluctue beaucoup. Et sinon comme toi, j’essaye de me créer des bulles de douceur, de calme, de réconfort.
    Des bises très fort

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    1. J’ai de gros progrès à faire pour être indulgente envers moi, cette année si difficile a ravivé un très gros sentiment de culpabilité, l’impression d’être responsable de tout et de ne pas en faire assez. Mais j’avance, un pas après l’autre comme tu le dis si bien. Moi aussi je t’embrasse fort ❤

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