
Journal d’un voyage d’un an au Mexique écrit en vers et à lire comme un roman, Le Nouveau Monde explore l’immersion dans l’inconnu, la découverte d’une nouvelle terre, et la naissance d’un nouveau monde extérieur et intérieur. Véritable ode à la Terre et à sa magie, célébration d’un monde étranger et coloré, Le Nouveau Monde nous fait vivre le choc d’une porte qui s’ouvre sur de nouvelles vibrations. Dans une écriture envoûtante et poétique, parfois mystique, Anaïs Vanel nous donne envie, à sa suite, de plonger dans un monde nouveau et de questionner nos certitudes.
C’est grâce à Margaux Motin, que je ne présente plus, que j’ai découvert ce livre, dont elle a réalisé la magnifique couverture et les 6 illustrations intérieures en noir et blanc. C’était déjà presque une raison suffisante pour acheter ce livre, mais le postulat m’intriguait aussi : un récit de voyage, en vers, qui peut se lire comme un roman ? Je l’ai feuilleté en librairie, j’y ai découvert quelques lignes qui m’ont plu et je l’ai donc embarqué.
Le livre se découpe en six parties correspondant aux étapes du voyage d’Anaïs Vanel à travers le Mexique. Ce qui me reste, quelques semaines après ma lecture, c’est l’impression d’une aventure sensorielle : l’autrice nous emmène à la découverte de cette terre étrangère par le biais de ses ressentis. C’est une explosion de sons, de couleurs, de goûts et d’émotions, et en cela, Le Nouveau Monde m’a infiniment touchée.
Personnellement, j’ai aimé le format en vers, qui produit un récit rythmé et chantant, et le fait qu’il s’agit d’une succession de tableaux, un peu comme ces journaux de voyage à l’aquarelle, sauf qu’ici les mots remplacent la peinture. C’est une œuvre extrêmement intime dans ce qu’elle donne à apercevoir des instants évoqués, mais c’est aussi un survol de ce voyage : l’autrice nous laisse deviner entre les lignes tout ce qu’elle ne raconte pas, tout ce qu’elle garde pour elle. En cela, je pense que certain.e.s pourraient trouver l’exercice un peu frustrant. Pour ma part, j’ai aimé ce petit jeu intellectuel qui consiste à relier les différents points épars afin de suivre l’évolution personnelle et spirituelle de l’autrice.
J’ai vraiment apprécié cette expérience littéraire inédite (en tout cas, pour moi) et je relirai volontiers Le Nouveau Monde, ne serait-ce que pour savourer certains vers qui m’ont marquée ou en redécouvrir d’autres – c’est ça l’avantage avec la poésie, il y a matière à creuser toujours plus !
Cette lecture me permet de valider une des catégories du Cold Winter Challenge 2021, « Pôle Sud », dans le menu « Marcher dans la neige ». Il fallait lire un ouvrage parlant de voyage, de cheminement personnel ou d’évolution, et Le Nouveau Monde remplit parfaitement ces trois critères !
2 commentaires sur “[Lecture] Anaïs Vanel – Le Nouveau Monde”