Le meilleur de mars 2023

Les meilleurs moments du mois :  admirer le duo que formaient Vénus et Jupiter à la tombée de la nuit au début du mois ❤ une super soirée chez notre ami J. ❤ apprendre à cuisiner des lasagnes avec S. ❤ les 18 ans de Typhaine (!) ❤ papouiller le chat effrayé par l’orage ❤ une soirée chez L&S avec les parents de la petite fille que garde S. ❤ décorer la maison aux couleurs du printemps ❤ sortir marcher tous les jours après 17h, parfois avec mon chéri, parfois avec ma fille, parfois avec S. ❤ une chouette discussion avec V. sur la terrasse ❤ une soirée en solo devant un très beau film et une véritable sensation de bien-être liée au soleil qui se couche plus tard ❤ et bien sûr, tous ces repas avec nos ados qui donnent lieu à des discussions passionnantes et toutes ces chouettes soirées en amoureux qui ont émaillé ce mois de mars ❤

Les bonnes nouvelles du mois : 

• la meilleure bonne nouvelle, c’est bien entendu le fait que Typhaine a été acceptée dans une école d’art à Montpellier. (Bon, je ferais peut-être un peu moins la maligne en septembre après l’avoir installée dans son logement étudiant, quand il faudra la laisser seule pour la première fois…)
• mon Instax remarche ! A priori, c’était juste une sombre histoire de pile qui, contrairement à ce qu’on pensait, ne devait pas du tout être neuve. Je suis super contente d’avoir pu immortaliser l’anniversaire de Typhaine ❤

Les (petites et grandes) satisfactions du mois :

• J’ai bossé comme une damnée, ce qui me donne plein de temps pour relire ma trad et devrait me permettre de la rendre avec au moins quinze jours d’avance
• J’ai vu Mulan (le remake en live-action), Emma (la version 2020), Le Mystère Kendrick, Nos âmes la nuit et, bien sûr, This Is Us.
• J’ai lu Mes Objectifs gays, A Spell in the Wild, The Skeleton Key, A Fatal Obsession (Le Corbeau d’Oxford) et Date with Malice (Rendez-vous avec le Mal) et Réinventer l’amour.
• Je n’ai brodé qu’un seul motif du challenge Fleurs sauvages, mais je suis contente du résultat, et puis je ne pouvais pas broder devant la fin de This Is Us, la série méritait toute mon attention !

Le meilleur du Net :

• Comment le terme « autrice » a gagné la bataille linguistique, un article de fond qui rappelle les origines historiques de ce mot que certain.e.s prennent à tort pour un néologisme (en français, sur le site de Radio France)

De fait, si le terme « autrice » est en passe de se fixer durablement dans le champ linguistique, il a longtemps fait l’objet de résistances. « Il existe une doxa réactionnaire sur la langue qui fait que toute nouveauté va être accueillie avec suspicion », rappelle Julie Abbou, autrice de l’ouvrage Tenir sa langue – le Langage, lieu de luttes féministes (éditions Les Pérégrines). « C’est le cas des réformes de l’orthographe de 1990, qui ont encore fait scandale en 2021, ou encore du langage SMS. Cette inquiétude que la langue change et que ce serait forcément pour le pire est un marronnier. Il y a une méfiance à l’encontre des nouvelles formes, qu’elles soient réellement nouvelles ou non d’ailleurs ».

• 52, ou : un manifeste anti-jeunisme, le magnifique billet que mon amie Armalite vient d’écrire à l’occasion de son anniversaire pour expliquer comment elle a choisi de s’affranchir de bien des conditionnements (en français, sur son blog Le Rose et le Noir)

Et puis, il y a ce foutu jeunisme qui de toutes les injonctions faites aux femmes est sans doute la moins contestée alors que c’est aussi la plus cruelle, la plus imbécile et la plus vaine. La jeunesse n’est pas une vertu morale, ni la vieillesse un défaut de caractère. Toutes deux sont de simples états biologiques transitoires et appelés – pour les plus chanceux – à se succéder. Nul.le ne saurait arrêter la marche du temps. On peut dépenser des fortunes et prendre des risques sur une table d’opération pour en gommer les signes, mais ce n’est que reculer pour mieux sauter. Le vieillissement est aussi inéluctable que la mort. Et bien qu’il ait clairement des inconvénients, on ne valorise pas assez ses avantages.

• Her Doctor Said Her Illness Was All in Her Head. This Scientist Was Determined to Find the Truth. Cet article fascinant raconte comment la généticienne Marlena Fejzo a failli mourir à cause de l’hyperemesis gravidarum parce que son médecin jugeait que « tout ça, c’était dans sa tête ». Oui, vous aurez envie de tout brûler en lisant certains passages. Mais depuis que cette maladie a failli la tuer et a malheureusement coûté la vie à son bébé, la scientifique a remué ciel et terre pour effectuer des recherches malgré le manque de financement. Elle a réussi à isoler un marqueur génétique qui serait responsable de l’hyperemesis gravidarum, ce qui pourrait à terme déboucher sur un vrai traitement et mettre un terme aux pratiques barbares décrites dans l’article (en anglais, sur le site du New York Times)

To this day, patients hospitalized with the condition are sometimes isolated in a dark room and prohibited from having visitors or access to their cellphones. This treatment has been based in part on the theory that hyperemesis is caused by a woman’s subconscious rejection of pregnancy, and that isolation would make her accept it, said Dr. Philippe Deruelle, a professor of obstetrics and gynecology at the University of Strasbourg, via email. The practice is “misogynist” and “indefensible,” he said, but it still occurs at least occasionally in France and elsewhere in Europe. In 2022 (!!!), the College of French Gynecologists and Obstetricians issued new guidelines that included a statement condemning it.

• In a Roman Tomb, ‘Dead Nails’ Reveal an Occult Practice. Des archéologues ont découvert une drôle de tombe dans une ancienne nécropole romaine en Turquie. Les cendres du défunt reposaient dans un caveau au milieu de clous tordus censés empêcher les morts de revenir parmi les vivants. La tombe était par ailleurs recouverte de briques, elles-mêmes recouvertes de chaux. Alors, j’aime beaucoup, beaucoup l’archéologie, c’est un métier que je trouve fascinant et qui ne m’aurait pas déplu. Mais j’ai comme l’impression que ceux qui l’exercent ne lisent pas assez de littérature gothique. Parce que là, ça sent un peu le vampire (ou toute autre créature monstrueuse) dont on tient à s’assurer qu’il ne se relèvera pas d’entre les morts. Quand j’ai raconté, hilare, l’anecdote à mon chéri, il a ri aussi en disant : « On va tous mourir ! » De toute évidence, on a les mêmes références culturelles. (En anglais, sur le site du New York Times)

At the time, the ashes and unburned remnants of cremated bodies were commonly put in an urn and buried in a grave or placed in a mausoleum. In this case, the pyre was carefully sealed beneath a raft of two dozen bricks, arranged in four rows. The undersides of the bricks were discolored, indicating that they had been set atop the still-smoldering embers. The bricks were then slathered with slaked lime. “This wasn’t the thin, temporary layer normally used to cover the skeletal remains before they were recovered for burial,” Dr. Claeys said. “This lime was thick and secured the remains as much as a solid coffin would have.” Lime, he said, was seldom applied during Roman-era interments. Indeed, of the 180 or so tombs that his team examined at the cemetery, this was the only one that had been limed.

La meilleure chronique du mois : c’est celle de Juliette Arnaud sur Le Sexocide des sorcières de Françoise d’Eaubonne que j’ai désormais très envie de lire !

La meilleure vidéo du mois : comment rester insensible aux larmes de joie de Ke Huy Quan et à son « Maman, j’ai gagné un Oscar » ? (Si vous n’avez pas encore vu Everything Everywhere All at Once, je vous le conseille, c’est un film complètement barré, mais qui a énormément de cœur.)

La meilleure chanson du mois : impossible de passer à côté de Depeche Mode en live dans Taratata, surtout si c’est « Personal Jesus ». Reach out and touch faith…

Et vous, que retiendrez-vous de ce mois de mars ?