![Photo du roman Les Voleurs d'innocence de Sarai Walker sur le blog Aujourd'hui je m'aime d'Isa Pernot](https://aujourdhui-je-maime.com/wp-content/uploads/2024/05/25-sarai-walker-les-voleurs-dinnocence.jpg)
Années 1950. Six jeunes filles aux doux prénoms de fleurs vivent avec leurs parents dans l’opulence d’une grande bâtisse victorienne. Mais tout ceci n’a rien d’un conte de fées : c’est au contraire l’histoire d’une malédiction, car à peine mariée, l’aînée, Aster, meurt mystérieusement, bientôt suivie par sa sœur Rosalind. Belinda, la mère à l’esprit torturé, hantée par les fantômes, semblait pourtant avoir prédit leur funeste destin, mais personne ne se fie à ce qui sort de son cerveau embrumé. Sauf peut-être Iris, la cadette, qui est, elle, bien décidée à survivre.
Les Voleurs d’innocence est, à bien des égards, un roman envoûtant. Six sœurs grandissent presque en autarcie dans une demeure victorienne hantée par le douloureux héritage d’une mère à moitié folle et le cynisme d’un père marchand de mort (il vend des armes à feu). Le mariage paraît être la seule issue pour échapper à cette atmosphère délétère, mais il s’agit ici d’un récit gothique et non d’un conte de fées : très vite, le voile de la mariée fait place à un linceul. Quelle est donc cette étrange malédiction qui frappe les sœurs Chapel ?
Il est beaucoup question de visions, de rêves, de fantômes. Iris, qui nous raconte son histoire, perçoit tout avec sa sensibilité d’artiste, si bien que son imagination et sa créativité colorent son récit et nous livrent des tableaux tantôt féériques, tantôt cauchemardesques. On a l’impression d’être tout le temps sur un fil. Certes, Sarai Walker prend son temps ; parfois, il ne se passe pas grand-chose. Pourtant, grâce à des chapitres courts et une écriture saisissante, elle nous tient en haleine, c’est passionnant.
Cela dit, c’est aussi un roman frustrant. Il faut accepter de rester sur sa faim, de ne pas avoir toutes les réponses. Cela suppose d’adhérer au postulat, à cette drôle de malédiction, et là j’ai eu plus de mal, comme si je jouais à un jeu dont je n’acceptais pas totalement les règles. J’ai dû faire un effort pour laisser l’autrice m’emmener où elle voulait, dans un monde où aucune union n’est possible avec « les voleurs d’innocence », quelles que soient les envies ou l’opinion des sœurs Chapel sur le sujet.
Mais, au final, j’ai apprécié que Sarai Walker bouscule mes certitudes de lectrice et me fasse sortir de ma zone de confort. J’ai aimé que cette histoire me dérange autant qu’elle me fascine. Et, plus d’un mois après avoir tourné la dernière page, il me reste plein de passages en tête. Je crois que je ne suis pas prête d’oublier Les Voleurs d’innocence et ça, c’est la marque des grands livres.
Note : 4/5
Cette lecture me permet de valider la catégorie « azalée » du Flowers Books Challenge 2024 (un livre rose et/ou sur un amour pur).
J’aime beaucoup la couverture 🙂 ! Mais je ne suis pas sûre d’aimer être laissée dans le flou par l’auteure. Autrement c’est un livre qui aurait pu m’attirer…
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J’avoue, quand un livre m’intéresse chez Gallmeister, j’attends souvent sa sortie en poche, pas pour le prix, mais parce que j’adore les couvertures, je les préfère toujours à celles des éditions grand format ! Et là, ça n’a pas loupé, elle est vraiment très belle et elle correspond parfaitement au roman.
Pour ce qui est du flou, ça ne se discute pas, c’est pour ça que ce roman n’est pas un coup de cœur pour moi, alors qu’il aurait pu l’être autrement.
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J’ai un peu peur d’être frustrée par la fin, mais tu rends le roman tellement tentant que je pense passer outre pour me laisser tenter. Le cadre gothique me plaît et je suis intriguée par la malédiction…
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Pour ce qui est du gothique, on est servi.e, crois-moi ^^ Je serai curieuse d’avoir ton ressenti sur ce roman.
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Ça peut être agréable de se faire balader par l’autrice parfois. J’aime de temps à temps être bousculée, mais pas tout le temps, donc, c’est le genre de livre que je ne lirais pas n’importe quand. 🙂
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Et tu as bien raison ! Tu vois, je suis contente de l’avoir lu au printemps, parce qu’au cœur de l’hiver, je crois qu’il m’aurait déprimée, alors que là, pas du tout !
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C’est vrai que l’hiver n’est sans doute pas la meilleure saison pour une telle lecture, à moins d’en passer un très bon. Comme quoi le contexte joue un rôle important dans l’appréciation d’une oeuvre !
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Absolument !
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Oh merci Isa pour ce beau retour. 🤩
Intriguée je suis….
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A ton service 😉
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Tes avis sincères sont toujours aussi intéressants !
Une histoire qui a l’air tout à fait fascinante et intrigante ….
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Merci Véro ❤
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Je n’aime pas être frustrée Isa mais ton avis donne envie! L’atmosphère et puis parfois accepter d’être bousculé.
Je me le note en tous cas.
Belle soirée Isa 😊
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Je suis contente de t’avoir donné envie de lire ce livre et j’espère qu’il te plaira !
Bon après-midi Marie ❤
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J’avoue que pour moi il y a définitivement un petit côté Virgin suicides ici et j’ai tellement aimé le film que forcément ça me donne envie 🙃
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Je n’avais pas fait le rapprochement, mais maintenant que tu le dis, ça me donne envie de voir le film, que je n’ai encore jamais vu ! (I know, I know !)
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0_0 Oui, il faut le voir. Sofia Copola ❤
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