Culture

Mini-chroniques du printemps 2023 #2

Image pour illustrer les mini-chroniques de livres lus dans le cadre du printemps 2023 #2

Sur le modèle des mini-chroniques en pagaille de mon amie Audrey, je vous présente dans ce billet trois de mes lectures de printemps : Weyward d’Emilia Hart, Dans les pas de Jane de Nicole Jacobsen, Devynn Dayton & Lexi K. Nilson (que j’ai lu en anglais sous le titre Jane Was Here) et Anatomy de Dana Schwartz.

Couverture Corbeau du roman
Emilia Hart – Weyward (La Maison aux sortilèges)

2019 : Kate fuit le compagnon qui la maltraite pour se réfugier dans le cottage de sa grand-tante. Mais elle ne tarde pas à comprendre que celle-ci avait un secret, que les femmes de la famille se transmettent, en même temps que la petite maison, depuis les procès en sorcellerie du 17e siècle. 1619 : Altha va bientôt être jugée pour le meurtre d’un fermier piétiné par son troupeau. Sa mère lui a appris dès l’enfance une magie ancrée non pas dans les sortilèges, mais dans une connaissance approfondie de la nature. 1942 : tandis que la guerre fait rage, Violet étouffe au sein de la grande demeure familiale et enquête sur la folie dont aurait souffert sa mère avant de mourir.

Vous l’aurez compris en lisant ce résumé, Weyward (traduit en français sous le titre La Maison aux sortilèges) nous invite à découvrir le destin de trois femmes à trois époques différentes. Mais je vais être franche, je n’ai pas aimé ce roman. Il avait tout pour me plaire, pourtant, entre les allers-retours dans le passé et la présentation d’une sorcellerie basée sur la nature. Mais je l’ai trouvé extrêmement plombant et, si je n’avais pas dépassé le délai de 7 jours dont on dispose pour retourner un livre sur Kindle, j’aurais abandonné ma lecture. En l’état, je suis allée au bout, mais les deux tiers du récit au moins sont vraiment déprimants et n’offrent pas la moindre lueur d’espoir. Les trois héroïnes ne m’ont pas semblé particulièrement sympathiques, et les personnages masculins, à deux exceptions près, sont tous odieux et violents, mais de manière manichéenne, sans la moindre épaisseur. Bref, en ce qui me concerne, un livre à oublier, mais il bénéficie d’une très bonne note sur Goodreads, alors ne vous fiez pas forcément à mon avis.

Note : 2/5

J’ai lu ce roman dans le cadre du Flowers Books Challenge 2023. Il me permet de valider la catégorie « Hortensia » (un livre à la couverture verte et/ou qui parle d’espoir et d’honnêteté).

Couverture livre Jane Austen
Jane Was Here – Nicole Jacobsen, Devynn Dayton & Lexi K. Nilson

Une invitation au voyage dans l’univers ultra british des romans de Jane Austen ! Demeures seigneuriales, paysages luxuriants, jardins à l’anglaise… Partez sur les traces de Jane Austen en visitant l’école qu’elle fréquentait au cœur de l’ancienne abbaye de Reading, la maison où elle a passé les huit dernières années de sa vie, ou allez lui rendre hommage dans sa dernière demeure, la cathédrale de Winchester. Mais si ce petit guide fait la part belle aux décors et lieux qui ont marqué la vie et les romans de Jane, il ne s’arrête pas là. Des animaux domestiques aux fleurs, des moyens de transport aux tenues, des héros et héroïnes de ses livres en passant par les codes de bienséance de l’époque georgienne : tout tout tout, vous saurez tout sur celle qui fait aujourd’hui l’objet d’un véritable culte.

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce guide de voyage consacré à l’héritage culturel d’une des plus célèbres romancières anglaises. Bon, je ne sais toujours pas par lequel de ses romans commencer ; par contre, j’ai super envie de regarder Orgueil et préjugés, autant la mini-série de 1995 avec Colin Firth que l’adaptation ciné de 2005 avec Keira Knightley. Il en est beaucoup question dans ces pages ! J’avoue, j’ai un faible pour le tourisme littéraire et cinématographique et je me verrais bien emprunter l’itinéraire que nous conseillent les trois autrices américaines. Faute de pouvoir embarquer à bord de l’Eurostar dans l’immédiat, je me suis régalée à lire les commentaires passionnés de Nicole Jacobsen et Devynn Dayton tout en admirant les jolies illustrations de Lexi K. Nilson. Je pense d’ailleurs que ce charmant petit livre ferait un excellent cadeau pour les fans de Jane Austen. Si vous en connaissez, ou si vous en faites partie, n’hésitez pas, foncez !

Note : 4/5

Couverture du roman Anatomy par Dana Schwartz a woman in a red dress shaped like a human heart
Dana Schwartz – Anatomy

Édimbourg, 1817. Hazel est une jeune aristocrate à l’avenir tout tracé. Promise à un cousin, son rôle est de se préparer à devenir une épouse dévouée et soumise. Pourtant, Hazel rejette cette fatalité. Passionnée de médecine et aspirante chirurgienne, elle décide de braver les interdits liés à son sexe et à sa classe sociale pour suivre en secret des cours d’anatomie. C’est alors qu’elle fait la rencontre de Jack, un voleur de cadavres travaillant pour le compte de l’université où elle étudie. À ses côtés, elle se sent plus libre et audacieuse que jamais. Et quand elle découvre que certains grands chirurgiens et membres de l’aristocratie réalisent d’étranges expériences sur les cadavres, elle décide de mener l’enquête…

J’ai lu ce roman avec Audrey, et nous nous sommes très vite étonnées du décalage entre le ton résolument young adult et l’atmosphère très glauque du récit. Non pas que je le déconseille de manière générale aux jeunes lecteurs ; je sais que bon nombre d’ados aiment les films d’horreur et frémiront avec délice en lisant les scènes macabres qui se déroulent de nuit dans des cimetières. Non, ce qui nous a gênées, c’est que nous avons eu l’impression que l’autrice cherchait le juste équilibre entre gore et romance, entre sérieux et légèreté, sans réellement parvenir à le trouver.

Malheureusement, la liste des points négatifs ne s’arrête pas là. Nous avons flairé dès les premières pages l’une des grosses révélations finales. Pour que cela soit une surprise pour les lecteurices, il aurait fallu l’amener avec plus de subtilité. Et, surtout, surtout, il y a un gros problème d’invraisemblance historique. Afin que Hazel puisse mener à bien ses études, l’autrice fait en sorte qu’elle se retrouve seule dans son château (là aussi, sans la moindre subtilité). Or, à cette époque, jamais une aristocrate n’aurait laissé sa fille de 17 ans sans chaperon. Ce n’est absolument pas crédible et ça m’a empêché de m’investir totalement dans cette histoire.

Malgré tout, je suis allée au bout de ma lecture parce qu’Hazel est une héroïne attachante, courageuse et déterminée et qu’on lui souhaite d’aller au bout de son rêve, en dépit de tous les obstacles en travers de son chemin. Autre point positif, Dana Schwartz écrit très bien et a su me happer par moments, en dépit des invraisemblances. Au final, c’est peut-être ça le plus frustrant : Anatomy possédait un potentiel énorme, mais aurait gagné à être plus complexe, plus sombre et plus respectueux de son contexte historique. Malgré tout, je tenterai peut-être de lire la suite, en espérant la trouver plus convaincante !

Note : 3/5

Ces deux lectures me permettent de valider deux fois la catégorie « Pois de senteur » du Flowers Books Challenge 2023 (un livre à la couverture rose et/ou qui est sombre, qui peut mettre en avant la duplicité, la fourberie, etc.)

13 commentaires sur “Mini-chroniques du printemps 2023 #2

      1. Le dernier contient quelques scènes effrayantes et/ou sanglantes, mais ça reste du young adult, donc ça va encore.
        J’espère que le Jane Austen te plaira autant qu’à moi ❤

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