Les petits bonheurs

Les petits bonheurs de 2020 #3

Gratitude Journal Stormy Sky Provence in Winter

Lundi, c’est si bon de retrouver mon amoureux après une semaine d’absence ! Pour fêter ça, on file au cinéma. L’Ascension de Skywalker nous offre de très belles images, de très bons numéros d’acteur et de jolis moments d’émotions malgré un scénario un peu trop inégal à mon goût. Après la séance, on s’en va décortiquer le film dans le décor so fifties du Memphis. Je vous ai dit que c’était bon de se retrouver ? 😉

Mardi, je zappe le yoga au profit d’une balade, j’ai besoin d’air. En rentrant, j’admire ma maison éclairée par le soleil couchant sous un ciel d’orage. Comme quoi, sortir de chez soi, ça a du bon ! (Je le savais déjà, j’ai juste besoin d’une piqûre de rappel de temps en temps.) Comme les enfants passent une deuxième semaine consécutive chez leur père pour compenser les vacances de Noël où ils étaient avec moi, le chéri et moi poursuivons la tradition entamée en ce début d’année : nous passons la soirée sur le canapé, devant la cheminée, à écouter des vinyles.

Mercredi, je suis heureuse d’avoir mon chéri et les enfants à la maison une bonne partie de la journée. On a tous beaucoup de travail les uns et les autres, mais on se retrouve en famille pour le goûter autour d’une galette des rois. Puis chacun s’en va de son côté. Les enfants retournent chez leur père, mon amoureux part répéter et j’en profite pour bosser jusqu’à 21 heures. Puis je dîne en compagnie de Mrs Maisel et je me plonge dans ma nouvelle lecture.

Jeudi, si on m’avait dit un jour que ça me ferait autant plaisir de m’offrir des pantalons de sport, je ne l’aurais pas cru, et pourtant ! Plus d’excuse maintenant pour ne pas faire de l’exercice (yoga ou marche) au quotidien ! Du coup, ce jour-là, je fais les deux, sans même prendre de retard dans mon boulot, au contraire. Et je m’offre même le luxe d’écrire un billet de blog suite à la lecture du dernier Flow. (Ça s’appelle Éloge de la satisfaction, et c’est par ici.) Fière de moi, je suis.

Vendredi, je me sens un peu fébrile toute la journée. Le soir venu, sur notre terrasse, sous les étoiles, je me confie à mon amoureux. Je m’apprête à rendre ma traduction en cours et, même si je sais que la prochaine devrait arriver sous peu, l’incertitude me rend toujours un peu nerveuse. Cela étant, en lui parlant de mes projets professionnels et créatifs, je me rends compte que tout est beaucoup plus clair et plus avancé dans ma tête que je ne le pensais. Voilà qui m’apaise et me permet de profiter à fond de la soirée, la dernière en amoureux avant une nouvelle séparation de deux jours et le retour des enfants lundi.

Samedi, je dépose mon chéri à la gare et je file passer la journée en Avignon. Bon, La Cantine du Nid, un samedi midi, ce n’est pas forcément la meilleure idée que j’ai eue, il y a un monde fou ! Mais je me réjouis de ce succès bien mérité, et ça ne m’empêche de bosser, au contraire ! Je vide deux théières d’un excellent thé vert parfumé (menthe, fleur d’orange et pétales de rose), je déguste l’un de ces excellents bols végétariens dont le restaurant a le secret et je traduis près de 30000 signes en un peu moins de quatre heures. Ma concentration, quand je travaille hors de chez moi, est redoutable. (Ce qui est probablement un comble, mais c’est comme ça.)

Dimanche, je ne lève presque pas le nez de mon ordinateur. J’écris deux articles de blog, dont celui-ci (vous découvrirez l’autre prochainement), et j’avance dans ma traduction, que j’aimerais terminer mardi afin d’avoir plus de temps pour la relire. Malgré un manque d’enthousiasme assez flagrant, je me jette dehors vers quatre heures pour profiter des derniers rayons du soleil et je fais ma séance de yoga juste avant dîner. On ne pourra pas dire que je ne prends pas soin de moi 😉 Sur ce, je file terminer cette soirée et cette semaine sous la couette avec mon livre !

Et vous, c’était comment cette semaine ?

8 commentaires sur “Les petits bonheurs de 2020 #3

  1. Cette photo est magnifique. Elle me fait penser à ces maisons que j’ai vues en allant d’Avignon vers les montagnes du Luberon chez des amis. Ça me fait penser au petit pan de mur Jaune chez Vermeer dont parle Proust ou la maison de Van Gogh à Arles. C’est très beau. Ça doit faire si chaud au cœur de se dire : j’habite là! C’est ton palais d’Armide.

    Moi aussi, je suis plus concentrée quand on s’agite autour de moi. Et corriger les copies dans un café c’est très efficace. Le brouhaha ce sont un peu les ailes du moulin de maître Cornille, pour rester dans l’ambiance provençale!

    Cette semaine c’était simple: j’ai travaillé sur mon article environ 14 heures/jour avec enthousiasme. J’en ai trouvé le titre et l’épigraphe. Hâte de m’y remettre demain. Mais je sais tristement que de cette mouture il ne restera peut-être plus rien à l’arrivée. J’ai donné deux cours particuliers. J’ai trouvé une autre élève pour des cours. Et moi qui me faisait du mouron… J’ai pris un chaï latte en face de chez moi. Je suis allée à ma fac et il y a eu deux alertes incendie. En attendant les pompiers on a grelotté sur le trottoir car il s’est mis à geler à pierre fendre. Cela a permis de rencontrer les collègues car d’habitude on est tous enfermés dans nos bureaux. On découvrait des silhouettes familières dans le soir couchant, étonnées d’être autant un vendredi soir dans les parages! On s’est raconté nos travaux de recherche, mais nos visages se glaçaient et nos genoux jouaient des castagnettes. J’ai mangé thaï (des brochettes satay au poulet et du bœuf rendang), mais je regrette de ne pas avoir pris un cocktail et un dessert de crêpes vertes à la noix de coco: difficile quand l’autre convive picore ! Un peu marre des rabats-joie! J’ai essayé de cuisiner des lentilles à la marocaine. Je n’ai pas beaucoup marché. J’ai fini la série hollandaise The Alduterer. J’ai vu partout Beigbeder faire sa promo, mais il me laisse froide. J’ai préféré me glisser dans le sillage de François Coppée et d’Henri de Régnier, écrivains assez oubliés, dans un Paris qui n’existe plus, du temps des omnibus et des aeroplanes. J’adore lire des phrases du genre “lorsque Flaubert arriva… j’eus la joie de discuter longuement avec lui”. J’ai lu une oraison funèbre, celle du Grand Condé, que “la gloire suivait partout”. J’aurais bien aimé être à Notre-Dame, en mars 1687, parmi les princes du sang et les duchesses, et me faire sermonner comme eux par Bossuet! Ça devait être quelque chose! Je n’aurais jamais osé “verser hardiment “ une de mes petites angoisses dans le “noble cœur “ du Grand Condé, mais elles m’assaillent parfois un peu trop. C’est lassant à la fin… Bref, il n’y a aucun film potable sur les écrans londoniens, alors le cinéma, on est bien obligés de se le faire dans sa petite tête. Bonne semaine Isabelle!

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    1. J’aime beaucoup la façon dont tu parles de tes lectures ! Et je suis ravie que tu aies travaillé sur ton article avec tant d’enthousiasme, il n’y a rien de tel que l’inspiration pour se sentir pousser des ailes, je trouve !
      Et oui, effectivement, quand je suis arrivée et que j’ai vu la maison illuminée comme ça, j’étais contente de me dire que j’habitais là 😉
      Bisous et bonne semaine ❤

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  2. Mais tu es une vraie boule d’énergie ! Moi j’ai fait le contraire, j’ai arraché la prise, je me suis posée, j’ai réfléchi, j’ai écris dans mon lit, au chaud avec une théière à côté de moi et ça m’a fait un bien fou. Salutaire !

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    1. C’est chouette que tu aies pu te poser un peu ! Je t’avoue que, de mon côté, je ne suis pas mécontente d’avoir de l’énergie à revendre, tellement j’ai eu l’impression de me traîner en décembre ! Je profite à fond de l’élan de la nouvelle année 😉

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